Thérapie brève systémique en Belgique : une approche qui ne colle pas d’étiquette

Le monde d’aujourd’hui est marqué du sceau de la pathologisation excessive du comportement des gens. En psychologie, les personnes aux prises avec des problématiques privées ou professionnelles sont souvent considérées comme malades, inaptes à trouver une place dans la société actuelle. Placées dans des cases, leurs souffrances sont jugées à l’aune de critères normatifs sociaux et moraux. Une façon de penser et de travailler à laquelle n’adhèrent pas les praticiens du réseau de psychologues et de coachs Virages de Louvain-la-Neuve, formés à la thérapie brève systémique.

Se baser sur le classement DSM des maladies mentales : une fausse bonne idée

Thérapie brève en BelgiqueLe psychanalyste et psychologue clinicien belge Paul Verhaeghe le confiait à l’hebdomadaire le Vif l’Express dans un article daté du 10 décembre 2019, « les diagnostics basés sur le DSM (manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux), ne sont pas fiables et n’ont aucun fondement médico-scientifiques ». Les praticiens en thérapie brève systémique ne peuvent qu’approuver cette sortie. En effet l’approche consistant à déterminer si une personne est malade mentale en se basant sur sa façon de se comporter socialement ou moralement n’est pas empirique. Vouloir soigner ces troubles en tentant de ramener le patient, par le biais d’un traitement médicamenteux ou autre, dans ce qui paraît être la norme pour la société, c’est tout simplement nier les causes de la problématique.

La thérapie brève systémique juge la souffrance et non pas l’état du patient

Pour les praticiens du modèle de Palo Alto, plutôt que de juger une personne sur son dysfonctionnement, son état mental, et lui coller une étiquette, il vaut mieux se pencher sur ses souffrances. Il n’y a pas de gens normaux ou anormaux, il y a des gens en proie, plus ou moins fortement, à des souffrances, ou pas. L’approche systémique de la thérapie brève n’a pour seul diagnostic que la souffrance de son patient. Pourquoi agit-il comme cela ? Quelle est sa logique ? Dans quel but ? Pourquoi pense-t-il que c’est la bonne solution ? Comment vit-il ses relations privées et professionnelles ? Il s’agit de s’intéresser à la personne elle-même et à sa façon d’appréhender le système dans lequel elle évolue. Une conception à l’opposée de la tendance actuelle qui veut tout normer et faire rentrer dans des cases.

Poser un diagnostic pour une maladie mentale peut déresponsabiliser le patient

Le système de diagnostic actuel (DSM) permet de mettre un nom sur le problème que vit le patient. Rassurant ? Peut-être, mais cette technique peut avoir un effet pervers en dédouanant littéralement le patient et en l’empêchant de chercher lui-même à se sortir de sa souffrance. Il va s’appuyer sur le diagnostic, et penser que si maladie il y a, on va lui apporter la solution quelle qu’elle soit. Cela passe régulièrement par la prise d’antidépresseur. « Nous fabriquons des patients psychiatriques et des enfants aux troubles du comportement à la chaîne, assène Paul Verhaeghe pour le Vif, et ensuite nous leur donnons des pilules. » En normant le problème et en proposant un traitement médicamenteux, on ne fait que poser sur une plaie un sparadrap qui va l’empêcher de se vider. Le risque est alors grand que la personne laisse la responsabilité de sa guérison dans les mains de son médecin généraliste à la place de se faire accompagner par un professionnel en psychologie qui va lui apprendre à trouver en lui les ressources pour mettre fin à ses souffrances.

Une société dans laquelle on n’a plus le droit d’aller mal

Le constat est là, dans notre société actuelle, c’est la course au bonheur. Tout le monde doit être heureux. Tout est fait pour ! Comment est-ce possible d’aller mal ? Revenons les pieds sur terre, la vie est faite de haut et de bas. Le bonheur ne se vit que par petite touche. Malgré tout, on est de plus en plus intolérant par rapport à la souffrance de l’autre, y compris quand elle est légitime, par exemple lors d’un deuil ou d’un traumatisme. Le psychanalyste et psychologue clinicien belge Paul Verhaeghe le confirme dans son interview parue dans le Vif « Nous sommes devenus très intolérants envers tout ce qui est un peu différent. Intolérant et effrayé, car les deux vont ensemble. ». Une personne en situation de souffrance peut aller jusqu’à se violenter psychologiquement en se refusant le droit d’aller mal, de peur de subir foudres et jugements autour d’elle. Là encore la thérapie brève systémique tente de ramener le patient à la raison. Dans certaines situations c’est normal de souffrir, c’est normal d’être triste. Il faut accepter ce processus pour aller mieux, même si la société porte un regard sévère sur ceux qui ne sont pas « heureux ».

Besoin de vous rapprocher de thérapeutes qui ne vous placent pas dans une case en Belgique ?

Formés à la thérapie brève systémique, les psychologues et coachs du réseau Virages de Louvain-la-Neuve sont là pour vous accompagner dans la résolution de vos problématiques liées au privé comme au professionnel. Il y a sûrement un praticien Virages près de chez vous en Wallonie ou à Bruxelles. N’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus sur notre façon de travailler ou pour prendre rendez-vous.